Pauline Jaricot inspire la théologie missionnaire

Toute grande théologie naît d’une forte expérience du Christ. Pauline était probablement une mystique et nous pouvons tirer de son expérience des considérations valables pour la réflexion

A l’occasion d’une conférence qu’il a donné lors de la Semaine espagnole de missiologie, monseigneur Dal Toso, président des Œuvres Pontificales Missionnaires, s’est appuyé sur le charisme de Pauline Jaricot. L’archevêque en a tiré quelques pistes de réflexion…

Aider l’Église universelle

« Quand l’œuvre de la Propagation de la Foi a été fondée, il a été dit explicitement qu’en tant que catholiques, nous ne devons pas tant aider telle ou telle mission que  toutes les missions de l’Église. C’est le concept d’universalité. Pauline dira aussi qu’elle ne se sent pas de vocation pour la vie religieuse, car son monastère est le monde, et s’interroge donc sur le rapport du chrétien au monde. Enfin, dans les premières années de sa conversion, elle entend la voix du Christ qui lui demande si elle est prête à souffrir et à mourir avec Lui, et Pauline dit oui : c’est la clé pour comprendre toute son histoire. »


Le christianisme n’est ni une théorie ni une doctrine philosophique, c’est l’Incarnation.

« Il faut surtout avoir le courage de réaffirmer, même d’un point de vue intellectuel, que la grande contribution de l’Église au cours de l’histoire à la croissance de la personne vient de ce que nous puisons dans le Christ. C’est la raison pour laquelle le dialogue interreligieux sera toujours ouvert et tant mieux car c’est un aspect incontournable de la mission.Une vraie théologie ne peut jamais échapper au thème de la vérité. »

La relation entre l’Église et le monde

La bienheureuse Jaricot disait que son monastère était le monde. L’archevêque identifie justement la relation entre l’Église et le monde comme l’un des points qui ont le plus besoin d’être éclairés par une réflexion théologique solide aujourd’hui : « En ce sens, ce que Vatican II a écrit sur la présence des laïcs dans le monde pour sanctifier le monde, le transformer de l’intérieur, l’ouvrir à la présence salvatrice de Dieu, mérite peut-être plus d’attention.

De l’Église locale à l’Église universelle

Enfin, sur le rapport entre l’Église locale et l’Église universelle, l’archevêque a souligné l’importance d’ouvrir l’expérience chrétienne à un souffle universel qui donne vie à l’ici et maintenant : « Nous savons que le champ missionnaire est un terrain privilégié pour vivre cette réciprocité, pour maintenir vivants ces deux pôles de l’expérience chrétienne. »

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